Chaïm Soutine, une exposition médiocre pour un grand peintre

Publié le par Gratin dauphinois


modigliani.jpgInfluencé par Cézanne, Modigliani, son ami et l’Ecole de Paris du début du XXe siècle, Chaïm Soutine est très méconnu et c’est dommage. Ses toiles sont un témoignage caractéristique et talentueux de son époque. Soutine, juif russe arrivé à Paris en 1913, combine la poésie de Chagall, la folie de Modigliani et le macabre de Bacon, un peintre qu’il a indéniablement influencé.
 
Offrir une rétrospective à cet artiste impressionnant est une idée géniale, la rater est une insulte. Le nouveau musée de la capitale, la Pinacothèque de Paris, ouvert depuis juin réussi à combiner les deux. Le lieu est très contemporain, voire trop. La scénographie de l’exposition oblige le visiteur à des contorsions pour lire les panneaux explicatifs qui font référence à des œuvres du peintre non présentées, pour contempler des tableaux mal éclairés et pour se faufiler dans une cave exiguë, présentée comme « un dédale dans les entrailles mystérieuses de la Ville ».
 
La présentation de cette exposition gâche le plaisir que peuvent procurer les toiles de Soutine. Des toiles hélas, si peu nombreuses et difficiles à contempler dans ce musée victime de son succès, et où il est difficile de trouver le calme tant l’affluence est grande. Malgré tout, il serait dommage de se priver de cette rétrospective qui veut remettre en valeur un artiste maltraité par son temps.   
Chaïm Soutine du 10 octobre 2007 au 27 janvier 2008 à la Pinacothèque de Paris, 28 place de la Madeleine, Paris 8e
 
 

Publié dans Culture

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